Le maître-autel du XVIIIe siècle
Le chœur de la cathédrale connut un important réaménagement au xviiie siècle, afin de le mettre en conformité avec les nouvelles prescriptions liturgiques émanant du concile de Trente. Le but était d’ouvrir le chœur à la vue des fidèles, tout en maintenant une clôture.
Le vieil autel médiéval démoli, le nouveau maître-autel en bois doré fut béni par Mgr de la Motte le 22 mars 1755. On réutilisa la grande pierre monolithe en marbre noir datant de 1413. Un tabernacle fut intégré à l’autel ; curieusement, la porte est située à l’arrière. Le tombeau de l’autel, partiellement vitré, permet de voir les reliquaires qu’il abrite. Au centre figure un médaillon représentant le Christ au Jardin des Oliviers, tandis que le tabernacle est orné d’un relief représentant le repas d’Emmaüs. Originellement prenait place sur le gradin une garniture en argent offerte par l’évêque (six grands chandeliers et une croix) ; elle fut fondue en 1760 pour financer la guerre de Sept Ans. La nouvelle garniture et les deux lampes, offertes par Louis XV en 1767, furent à nouveau fondues durant la Révolution et remplacées au xixe siècle par la croix, les six chandeliers et les deux lampes en bronze doré que nous connaissons.
Les Chroniques de l’Archiviste – Aurélien André
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