La chaire à prêcher
Lieu de prédication, la chaire fixe apparaît dans les églises françaises au XVIe siècle et connut son heure de gloire aux XVIIe et XVIIIe siècles. C’est Mgr de la Motte qui commanda la chaire de la cathédrale. Il y prêcha pour la première fois en 1773. Le prix colossal de 36 000 livres (alors que le devis ne prévoyait qu’une dépense de 20 000) fut payé par le chanoine Cornet de Coupel. La réalisation fut confiée à l’architecte avignonnais Joseph Christophle et au sculpteur picard Jean-Baptiste Dupuis. Idéale dans ses proportions, la chaire fut réalisée en bois, stuqué, peint et doré à la feuille d’or. La cuve repose sur les statues des vertus théologales : au centre, la Foi, au regard serein, tient le calice dans la main gauche ; l’Espérance, appuyée sur une ancre de navire, lève vers le ciel des yeux animés par la confiance ; la Charité donne le sein à un enfant. Une draperie, maintenue par deux angelots, vient épouser la forme du pilier sur lequel la chaire est appuyée. Sous l’abat-voix, élément acoustique indispensable, émerge une gloire au centre de laquelle est représentée la colombe du Saint Esprit chargé d’emplir de son intelligence le ministre annonçant la parole de Dieu. Un ange domine la composition, tenant ouvert le livre des Evangiles où se lisent les paroles Hoc fac et vives (Fais ceci et tu vivras). Les Chroniques de l’Archiviste – Aurélien ANDRE
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