Les grilles du sanctuaire
Entre 1752 et 1761, le chapitre et l’évêque passèrent commande des dix grilles du sanctuaire, réalisées au fur et à mesure de la suppression des tombeaux et des clôtures. Jean Veyren en donna le dessin. Chaque grille est rythmée par des pilastres. Les assemblages sont faits par de simples rivets ; boules et billettes assurent la jonction entre les courbes et les barres rectilignes et permettent de rattraper un écartement plus ou moins important au montage ; leur faible nombre prouve la précision du serrurier.
Les éléments décoratifs en tôle dorée atteignent une véritable exubérance dans les couronnements : corbeilles de fleurs, cœurs formés de roses et de feuillages. Les médaillons autour de l’autel figurent des symboles eucharistiques : épis de blé et pampre de vigne, ostensoir, serpent d’airain, Sacré-Cœur de Jésus, table des pains de proposition, arche d’alliance. Les deux grandes grilles portent les armes de Mgr de la Motte et le chiffre du chanoine Cornet de Coupel qui en furent les donateurs. Quant aux grilles d’entrée, elles portent les profils du Sauveur et de la Vierge. Au XVIIIe siècle de grands rideaux rouges, que l’on ouvrait le dimanche et les jours de fête, étaient tendus derrière les grilles afin de maintenir le recueillement propice à la prière et au chant de l’office.
Les Chroniques de l’Archiviste – Aurélien André
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