Le dimanche de la Pentecôte
La Pentecôte, au rang des plus grandes fêtes annuelles, se célébrait à la cathédrale en présence de l’évêque. La veille, on nettoyait les fonts baptismaux et on les remplissait d’eau claire que l’on bénissait ensuite. Tous les reliquaires du sanctuaire étaient découverts, le grand luminaire allumé et l’encens brûlait en abondance dans une église parée de rouge. Après l’office de prime, l’évêque et le chapitre, revêtus de chapes, se rendaient en procession dans le quartier canonial, en faisant station dans les églises Saint-Nicolas, Saint-Martin-aux-Jumeaux et Saint-Firmin-le-Confesseur en portant la châsse de saint Honoré. Au retour dans la cathédrale, l’évêque donnait la bénédiction avec le bras-reliquaire de saint Firmin. Ensuite était célébrée la grand messe.
Jusqu’en 1694, pour représenter la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, on jetait à l’heure de tierce, pendant le chant du Veni Creator, depuis le haut des voûtes de la cathédrale, des étoupes enflammées, afin de marquer les feux qui parurent sous forme de langues sur la tête de chacun. On répandait aussi dans la cathédrale des fleurs et des oublies (petites gâteaux ronds) pour signifier les dons et les grâces du Saint-Esprit ; enfin on lâchait un pigeon blanc qu’on laissait voler dans la cathédrale pour représenter le Saint-Esprit sous la forme d’une colombe.
Les Chroniques de l’Archiviste – Aurélien André

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